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Motivation
C’est évident. Le 1er janvier 2002 ne marque pas la fin d’une période, mais bien le début d’une ère nouvelle. Le chef d’entreprise qui pense avoir réussi le passage à l’euro parce que sa société peut continuer à fonctionner dans la nouvelle monnaie est sur la mauvaise route. Il ne suffit pas de pérenniser le fonctionnement de l’entreprise, il faut adapter la société à son nouvel environnement. La préparation technique n’est certes pas à négliger. Il ne faut toutefois pas se tromper : elle est une condition nécessaire mais pas suffisante. L’euro est une révolution : la perte d’un système de référence par les consommateurs et la création d’un nouveau, les effets psychologiques, les nouvelles problématiques commerciales sont autant de modifications qui auront des incidences sur les marchés bien après 2002. L’euro-entreprise est celle qui saura s’adapter à cette “nouvelle donne” : des produits différents, mais aussi de nouveaux produits; des services différents, mais aussi de nouveaux services. Et l’Europe, c’est également de nouveaux marchés avec de nouveaux concurrents. Et pas forcément européens : les Américains avec un dollar proche de l’euro sont habitués à gérer un tel système de référence. Leurs produits sont adaptés aux comportements des consommateurs. Alors, consommateurs européens, préparez-vous à acheter des canettes de Coca-Cola géantes et, producteurs, préparez-vous à les fabriquer ! Dans un nouveau monde où il faut apprendre à jongler avec l’“euro-aveuglement” et l’“effet accordéon”, les premiers seront peut-être les derniers. Dans cet esprit, cet ouvrage propose une ultime aide à la préparation technique et met en avant les enjeux stratégiques de l’euro.